Chateauneuf du Pape - Vins - Domaine André Brunel - Les Cailloux

Reconnaître un bon vin grâce à son étiquette.

Reconnaître un bon vin grâce à son étiquette.

Pour être certain de faire le choix d’un bon vin, les embûches sont multiples : si vous n’avez pas la chance de vous faire conseiller par un caviste ou un producteur, mieux vaut apprendre à lire vous-même les étiquettes. Pour cela, vous devez être capable de distinguer les différents labels, de connaître les grandes régions ainsi que les différents cépages, mais également de savoir détecter les tours de passe-passe marketing, afin de ne pas tomber dans le piège des communicants. Le Domaine André Brunel vous offre quelques conseils.

Petit point terminologique : les informations situées sur le devant de la bouteille sont sur l’étiquette tandis que les informations situées sur le derrière de la bouteille sont la contre-étiquette.

Que doit-on trouver ? 

Saviez-vous que l’histoire de l’étiquette remonte à plus de 3000 ans, lorsque des inscriptions donnant des informations sur le vin étaient gravées sur les amphores en Égypte ? Sans remonter si loin, elles se sont généralisées en France au XVIIIe siècle. Depuis, plusieurs mentions sont obligatoires : 

  • La dénomination : AOC, IGP, AOP, Vin de France, indiquent le protocole respecté pour la création de ce vin, allant de l’indication géographique aux cépages. Si les « Vins de France » ont un cahier des charges souple, les vins aoc ou aop présentent des contraintes de création importantes qui renforcent la qualité du vin. 
  • Des informations sur « l’embouteilleur » : puisqu’il sera responsable d’une quelconque malformation, c’est sa raison sociale et son adresse qui doivent apparaître sur une bouteille. Si l’embouteilleur est aussi le producteur, la mention « Mis en bouteille au domaine » sera présente, mais, vous l’aurez compris, le nom du producteur n’est pas obligatoire. 
  • Le nom du pays où le vin est produit. 
  • Des informations légales : ces informations varient dans le temps selon les nouvelles lois. Actuellement, on trouve le degré d’alcool du vin, la contenance de la bouteille (75 cl classiquement), le numéro du lot (parfois sur la capsule), la mention « contient des sulfites », un avertissement pour les femmes enceintes et une liste d’allergènes. 

Mais certaines informations ne sont pas obligatoires quoique primordiales pour reconnaître un bon vin : c’est presque un contre-sens, les mentions les plus utiles sont facultatives, comme le nom du producteur, le nom de la cuvée, les cépages utilisés, le millésime du cru, le classement (premier cru, grand cru etc.), la méthode de production (biologique, biodynamie, viticulture raisonnée etc.), la teneur en sucre ainsi que la mention, nous en parlions, de la « mise en bouteille sur le domaine », indiquant une chaîne de production de A à Z, gage de qualité. Parfois, la contre-étiquette propose un petit texte explicatif donnant des éléments sur la dégustation, les arômes, les accords met-vin etc.

Ce qu’il faut observer pour reconnaître un bon vin 

Si vous avez bien suivi, les mentions que vous devez repérer sont les facultatives : certaines sont nécessaires pour repérer un bon vin. Ici, ce sont vos connaissances que vous devez mobiliser. 

  • Connaître les appellations : en connaissant les principaux AOC, AOP, IGP français, vous pouvez vous tourner vers certains types de vin et, pour certaines appellations, directement vers une certaine qualité, si l’appellation est très restrictive. 
  • Connaître les cépages : à force de déguster, vous connaîtrez de mieux en mieux les différents cépages, vous permettant ainsi de sélectionner grâce à la lecture des informations des vins que vous êtes susceptible d’apprécier. 
  • Connaître quelques grands millésimes : ou, au contraire, quelques mauvaises années. Avec quelques dates en tête, vous pouvez ainsi détecter un cru d’une grande année ou une cuvée probablement plus médiocre.

Mais ce n’est pas tout, le Grand Cru par exemple est un gage de la qualité du raisin sélectionné, le Premier Cru indique un vin de table jeune, etc. Lire une étiquette est un numéro d’équilibriste et vous deviendrez de plus en plus stable en vous entraînant ! 

Les « pièges » marketing 

Attention, soyez vigilant ! Certaines mentions sont souvent fallacieuses. En effet, rien n’interdit aux responsables marketing de créer un storytelling autour d’une bouteille pour lui offrir un prestige qu’elle n’a peut-être pas. 

  • Les médailles : et oui, les médailles ne sont pas synonymes de succès. Même si le vin médaillé en question peut être excellent, ce n’est pas un gage de qualité 100%, puisque de nombreux vins ne concourent jamais : tout est relatif ! 
  • La mention « vieilles vignes » : tout d’abord, la vieillesse d’une vigne change selon les pays, donc encore une fois, nous nous trouvons face à de la relativité. De plus, cette appellation n’est pas contrôlée par un protocole ou un cahier des charges. 
  • Les (nombreuses) mentions « Cuvée spéciale », « Grande cuvée » : comme pour la vieille vigne, il n’y a pas de protocole ou de cahier des charges pour ces appellations. Soyez donc prudent : le vin peut être, effectivement, excellent, mais il peut aussi y avoir un simple effet marketing derrière. 

Lire l’étiquette d’une bouteille de vin est un exercice périlleux, ces quelques conseils vous permettent de dresser un tableau d’ensemble et vos connaissances personnelles glanées au fur et à mesure des dégustations vous mèneront à connaître de plus en plus d’appellations et à affiner vos goûts.

Pour vous aider, n’hésitez pas à consulter ces pages de blog qui complèteront vos connaissances sur le sujet : 

  • Ideal Wine 
  • La Petite Cave 
  • Vino Lovers 
  • Blog de Pascal Abacchus 
  • Pour ceux qui veulent aller plus loin sur l'histoire de l'étiquette.

Parution : 01/08/2023

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